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Saint-Quentin-en-Yvelines

L'Etat a mis en place en 1970 l’établissement public d’aménagement (EPA) pour assurer la conduite du projet et l’aménagement du territoire de la ville nouvelle. Son périmètre constitué par un décret de 1972 comprenait tout ou partie de onze communes organisées en Syndicat Communautaire d’Aménagement de l’Agglomération Nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines (SCANN).
Suite à la loi Rocard de 1983, le SCA est transformé en 1984 en syndicat d’agglomération nouvelle (SAN). La ville nouvelle se dessine désormais autour des limites géographiques de sept communes : Elancourt, Guyancourt, Magny-les-Hameaux, Montigny-le-Bretonneux, Trappes, La Verrière et Voisins-le-Bretonneux (périmètre statistique retenu pour le présent atlas).
Par décret du 24 décembre 2002, il est mis fin à l’Opération d’Intérêt National, et l’EPA est dissous et mis en liquidation. Une convention de sortie signée fin 2002 entre l’Etat et le SAN détermine les modalités de transfert des responsabilités d’urbanisme et d’aménagement à ce dernier ; un contrat de développement d’une durée de cinq ans fixe les objectifs de développement du territoire et les moyens que l’Etat entend y consacrer.
Depuis le 1er janvier 2004, la ville nouvelle est sous la responsabilité des élus dans le cadre des orientations fixées conjointement avec l’Etat. Le SAN s’est transformé en communauté d’agglomération le 17 septembre 2003.
Malgré de lourdes contraintes d’infrastructures (la RN10 et la ligne SNCF coupent le territoire en deux), la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, bien que fortement contrastée, bénéficie des atouts socio-économiques de l’ouest parisien et d’un site privilégié (à proximité de Versailles, de la vallée de Chevreuse…) pour répondre aux enjeux de poursuite du développement économique et de la qualité de son cadre de vie, et à l’exigence de solidarité entre les quartiers.


POPULATION ET LOGEMENT

Six fois plus d'habitants qu'en 1968

En mars 1999, près de 143 000 habitants sont recensés à Saint-Quentin-en-Yvelines. Avec une densité relativement élevée (2 117 habitants au km²), la ville nouvelle représente 10,5 % de la population totale des Yvelines et 1,3 % de celle d’Ile-de-France.

Entre 1968 et 1999, la population a augmenté en moyenne de 5,8 % par an (soit 3 800 habitants supplémentaires chaque année). En 30 ans, elle a contribué à 6,9 % de la croissance régionale. Avec une évolution onze fois supérieure à celle de la région, la ville nouvelle compte en 1999, environ six fois plus d’habitants qu’en 1968. Après une phase de forte augmentation entre 1968 et 1975 (+ 10,6 % par an), la croissance de la population s’est progressivement ralentie. Entre 1990 et 1999, elle n’est plus que de 1,2 % par an, soit 14 000 personnes de plus en 9 ans.

Selon la période et la commune considérée, la croissance démographique de la ville a été plus ou moins importante. Cette disparité est une conséquence du passé démographique des communes de la ville nouvelle. En 1968, Trappes dénombrait déjà près de 17 000 habitants contre à peine 1 000 à Montigny-le-Bretonneux et Elancourt. Au cours des trente dernières années, ces deux communes ont enregistré les taux de croissance les plus élevés (soit 12 % par an en moyenne) et sont devenues respectivement la 1ère et la 3ème commune la plus peuplée de la ville nouvelle. A l’opposé, la population de Trappes a évolué plus modestement ; entre 1990 et 1999, le nombre de ses habitants a même diminué.

La croissance démographique est également fonction de la stratégie d’urbanisation de l’EPA. Entre 1968 et 1975, les évolutions annuelles les plus sensibles se sont produites à l’ouest du territoire (Elancourt, +  43 %). Entre 1975 et 1990, ce sont les communes de l’est (Montigny-le-Bretonneux, +  37 %, Guyancourt, +  18 %, et Voisins-le-Bretonneux, +  14 %) qui se sont à leur tour le plus développées. Au cours de la dernière période intercensitaire, seule la population de Guyancourt a augmenté fortement : +  3,6 % par an.

Des migrations résidentielles principalement avec la province et la grande couronne

En 30 ans, les échanges migratoires sont à l’origine de 56 % de l’essor démographique. Entre 1968 et 1982, la forte croissance de la population est due à 78 % au solde migratoire. L’afflux de population extérieure s’est nettement ralenti ensuite, et entre 1990 et 1999 le nombre de départs est supérieur à celui des arrivées. Au cours de cette période, le solde naturel contribue en totalité à l’expansion démographique de la ville nouvelle.
Les mouvements migratoires divergent aussi selon les communes. Entre 1990 et 1999, Guyancourt est la seule commune où le nombre d’entrants dépasse largement celui des sortants, les nombreuses constructions récentes ayant facilité l’implantation des nouveaux arrivants. A l’inverse, à Trappes, le solde migratoire est fortement déficitaire (- 6 600 en 9 ans). En 1975, 37 % des habitants résidaient déjà dans la ville nouvelle au précédent recensement, ce taux est passé à 63 % en 1999. En 30 ans, près de 180 000 personnes en provenance de France métropolitaine ont emménagé à Saint-Quentin-en-Yvelines et 112 000 en sont parties. Parmi les nouveaux habitants, 30 % viennent de province. Les arrivées en provenance de la grande couronne, déjà très importantes en 1975 (33 %), se sont accentuées en 1999 (39 %). Parmi les nouveaux résidents, près de huit sur dix ont moins de 40 ans.

Entre 1990 et 1999, les départs se sont faits essentiellement en direction de la province (46 %) et de la grande couronne (41 %) : 61 % des personnes quittant la ville nouvelle avaient entre 20 et 59 ans.

Saint-Quentin-en-Yvelines reste attractive pour les moins de 15 ans et les 20-39 ans : ce sont les seules classes d’age où le solde migratoire est positif au cours de la dernière décennie. Par ailleurs, depuis 1990, la ville nouvelle perd des habitants au profit de la grande couronne et de la province, mais continue d’en gagner avec Paris et la petite couronne.


Population : la plus jeune des villes nouvelles

Bien que vieillissante, la population de Saint-Quentin-en-Yvelines reste la plus jeune des villes nouvelles. De 27,7 ans en 1968, l’âge moyen est descendu à 26,3 ans en 1982 pour remonter à 31,2 ans en 1999. Entre 1990 et 1999, les pyramides des âges de la plupart des communes de l’agglomération se sont affinées par le bas, illustrant ainsi un début de vieillissement de la population. La part des moins de 20 ans, en constante diminution, passe de 39 % en 1975 à 33 % en 1999. Cette évolution, due en partie à la baisse de la natalité, est accentuée ici en raison d’une forte sédentarité des habitants depuis 1990.

Jusqu’en 1990, la pyramide des âges de toutes les communes, à l’exception de Trappes et de La Verrière, se creusait nettement entre 20 et 29 ans, âge auxquels les jeunes vont poursuivre leurs études supérieures dans les villes universitaires. Depuis l’installation de l’université de Versailles-Saint-Quentin en 1991, ce phénomène s’est toutefois beaucoup atténué.

Par ailleurs, attirés par un urbanisme mettant en valeur le cadre de vie et la famille, les jeunes couples en âge de fonder une famille ont investi le territoire, portant à 48 % la part des moins de 30 ans dans la population. En 1999 ce taux est supérieur de près de 8 points à ce qu’il est dans la région.

Le nombre d’habitants âgés de 40 à 59 ans a aussi augmenté d’une façon significative, passant de 22 % en 1990 à 28 % en 1999. La ville nouvelle ne compte cependant qu’une faible proportion de personnes âgées d’au moins 60 ans, soit environ 7 % contre presque 17 % pour l’Ile-de-France.

La part des étrangers résidant à Saint-Quentin-en-Yvelines est en forte diminution depuis 1982. Au dernier recensement on en comptait 10 %, soit 4,5 points de moins qu’en 1982. Trappes, qui représentent 20 % de la population saint-quentinoise, accueille plus de 4 étrangers sur 10 résidant dans la ville nouvelle. Dans cette commune, ainsi qu’à La Verrière, la proportion d’étrangers est importante (21 et 23 %).

Comme en Ile-de-France, la population compte 11 % de cadres

La structure sociale de la population de Saint-Quentin-en-Yvelines est le reflet de celle de la région : c’est la seule ville nouvelle où la proportion de cadres est similaire à celle de l’Ile-de-France (11 %). Par contre, la part des retraités est deux fois moins importante dans la ville nouvelle qu’en Ile-de-France, les autres inactifs au contraire y occupent une place nettement plus conséquente. Les employés, les professions intermédiaires et les cadres sont fortement représentés à Saint-Quentin-en-Yvelines, soit respectivement 16 %, 15 % et 11 %. Depuis 1982, cette répartition s’est toutefois transformée pour se rapprocher du profil régional. La part des cadres, faible en 1982, s’est nettement renforcée (+ 4,5 points). Il en est de même pour les professions intermédiaires (+ 4 points). Pendant ce temps, celle des ouvriers a reculé (- 3 points) pour atteindre 9 % de la population.
En 1999, Guyancourt, Magny-les-Hameaux et Elancourt ont des structures sociales proches de la ville nouvelle. A Montigny-le-Bretonneux et Voisins-le-Bretonneux, la part des cadres est plus élevée et celle des ouvriers plus réduite, au contraire de Trappes et La Verrière. Dans ces deux communes, les ouvriers représentent plus de 15 % de la population, les cadres moins de 4 %.

Près de 15 % des résidents poursuivent des études. Parmi ceux qui n’en suivent plus, la part des non-diplômés (23 %) est la plus faible des villes nouvelles et les titulaires de diplôme de second cycle y sont relativement plus nombreux (16 %), en raison du poids plus important des cadres dans la population. Entre 1982 et 1999, à l’image de la région, le niveau de diplôme des Saint-Quentinois s’est particulièrement élevé.

Les disparités communales concernant les catégories socioprofessionnelles se retrouvent logiquement au niveau des diplômes. Quatre habitants sur dix à Trappes et La Verrière sont peu ou pas diplômés. A l’opposé, 40 % de la population de Montigny-le-Bretonneux et la moitié de celle de Voisins-le-Bretonneux est titulaire au moins du baccalauréat : les diplômés du supérieur y sont particulièrement nombreux.

De plus en plus de ménages de 1 ou 2 personnes

En 1999, la ville nouvelle compte près de 48 000 ménages. Ces ménages sont constitués en moyenne de 2,9 personnes contre 2,4 en Ile-de-France et 2,7 en grande couronne. En 1990, plus d’un quart des ménages était composé de 4 personnes alors qu’en 1999 ils ne sont plus que 21 %. Ce sont aujourd’hui les cellules de 2 personnes qui sont les plus présentes à Saint-Quentin-en-Yvelines (24 %).

La structure familiale des Saint-Quentinois est assez différente de celle des Franciliens. Deux tiers des ménages sont constitués de familles comprenant un couple, contre 54 % en Ile-de-France. Comme dans toutes les villes nouvelles franciliennes, la proportion de familles avec enfant et familles monoparentales y est aussi bien plus importante. Le nombre moyen d’enfants par famille reste nettement élevé (1,4 contre 1,1 dans la région). Inversement, même si leur nombre a fortement augmenté, on trouve toujours nettement moins de personnes vivant seules en ville nouvelle qu’en Ile-de-France (21 % contre 35 %).

Les trois quarts du parc locatif sont des logements sociaux

Au cours des 20 dernières années, la construction de logements a permis de faire face à la demande. L’intensité des programmes de construction (20 000 logements entre 1982 et 1999) a contribué à la stabilisation de la population pour la période de la vie active. Ces logements représentent 2,4 % des constructions régionales. Un tiers d’entre eux sont des maisons individuelles et deux tiers des logements collectifs. Entre 1982 et 1999, les mises en chantier de logements ont varié d’une commune à l’autre. Au cours de cette période, plus de 63 % sont enregistrées à Montigny-le-Bretonneux et Guyancourt. A l’opposé Trappes et La Verrière construisent peu (3,6 % et 0,5 %) et Magny-les-Hameaux, commune plus rurale, ne contribue que pour 4,6 % des constructions de la ville nouvelle.
En 1999, Saint-Quentin-en-Yvelines totalise 51 000 logements, soit 1 % du parc régional, dont 48 000 résidences principales. Leur nombre a été multiplié par 7 en 30 ans.

Bien qu’en augmentation par rapport à 1990, le taux de vacance des logements (5,2 %) est le plus faible des villes nouvelles franciliennes. Entre 1990 et 1999, le nombre de logements vacants a nettement augmenté à Trappes : en 1999, près d’un logement sur neuf est vacant.

En 1999, les résidences principales sont occupées à 47 % par leur propriétaire, soit le taux le plus faible des villes nouvelles franciliennes. Au contraire, le parc locatif social est plus développé : 38 % sont des logements sociaux et près de trois quarts des locataires sont des locataires HLM.

Ces particularités sont différentes d’un bout à l’autre de l’agglomération : à Voisins-le-Bretonneux, les trois quarts des logements sont occupés par leurs propriétaires, contrairement à La Verrière et Trappes où ils représentent moins du quart des résidents. Dans ces deux communes, le parc immobilier est constitué pour les deux tiers de logements sociaux, tandis qu’à Voisins-le-Bretonneux, ils ne représentent que 8 %.

Plus de la moitié des 48 000 résidences principales est constituée d’habitations de 3 et 4 pièces. Depuis 1990, les programmes immobiliers ont privilégié la construction de logements de petite taille au détriment des 4 pièces dont la part a baissé de près de trois points en 1999.

Un revenu médian proche de celui de la région

Avec un revenu annuel médian par unité de consommation de 17 600  en 2000, Saint-Quentin-en-Yvelines se situe juste au-dessus du niveau régional (17 400 ). C’est encore l’opposition est/ouest de l’agglomération qui est la plus marquante puisque ce revenu est 2,5 fois plus élevé à Voisins-le-Bretonneux qu’à Trappes. Les disparités de revenus sont également importantes à La Verrière et Trappes qui accueillent une population plus modeste et plus fortement touchée par le chômage.

En 2001, le revenu minimum d’insertion touche 1,6 % de la population, contre 2,4 % dans la région. A Trappes, il concerne près de 5 % de la population, mais seulement 0,3 % et 0,5 % de celles de Voisins-le-Bretonneux et Montigny-le-Bretonneux.

 

ACTIVITE ET EMPLOI
Un taux d'activité élevé

En 1999, le taux d’activité en ville nouvelle est proche de 70 %, supérieur de près de 8 points au taux régional. La population active compte plus de 75 000 personnes. Plus d’un quart réside à Montigny-le-Bretonneux et environ 18 % dans chacune de ces 3 communes (Guyancourt, Elancourt et Trappes).

Entre 1968 et 1982, la population active a été multipliée par 4. Depuis la croissance est plus modérée. Avec 6,5 % d’augmentation moyenne entre 1968 et 1999, le taux de croissance a été 9 fois supérieur à celui de la région.

Près de la moitié de la population active est constituée de cadres et de professions intermédiaires. Les employés (23 000) constituent toujours la catégorie la plus représentée (31 % après 33 % en 1982), mais c’est la part des cadres et professions intellectuelles supérieures qui augmente le plus : de 13 % en 1982 à 21 % en 1999. Cette évolution est particulièrement marquée à Montigny-le-Bretonneux (de 16 % à 30 %) et à Magny-les-Hameaux (de 13 % à 22 %).

Le nombre des professions intermédiaires a plus que doublé entre 1982 et 1999, mais leur répartition par commune reste assez homogène. Les professions intermédiaires sont désormais la deuxième catégorie la plus représentée devant les ouvriers. La part de ces derniers est en effet en baisse attendue dans toutes les communes. Elle reste cependant importante à Trappes (37 %) et à La Verrière (30 %). C’est à Trappes que la structure socioprofessionnelle a été la plus stable entre 1982 et 1999.

Saint-Quentin-en-Yvelines compte 68 500 actifs occupés, dont 80 % dans le secteur tertiaire et 96 % de salariés. Plus des deux tiers des salariés travaillent dans des entreprises privées. La part des non-salariés est nettement inférieure à celle de la région : 3,9 % contre 8,5 %.

En 1999, le taux de chômage reste moins élevé en ville nouvelle qu’en Ile-de-France (8,8 % contre 11,6 %). Ce taux est toutefois très hétérogène sur le territoire : Trappes (15,6 %) et La Verrière (18,1 %) ont des taux deux à trois fois supérieurs aux autres communes de l’agglomération, Voisins-le-Bretonneux affichant le meilleur résultat avec 4,6 % de la population active au chômage.


De très grands établissements

Le niveau peu élevé du taux de chômage dans la ville nouvelle s’explique notamment par la dynamique de l’emploi sur le territoire. Entre 1968 et 1999, l’emploi a crû en moyenne chaque année de 8,2 %, soit un taux 16 fois supérieur à la moyenne régionale. Sur les dix dernières années, six emplois sur dix créés dans le département se situent dans la ville nouvelle. Saint-Quentin-en-Yvelines compte 82 000 emplois en 1999.

L’accroissement de l’emploi sur les 30 dernières années résulte de la forte implantation d’entreprises sur la ville nouvelle et, notamment, de très grands établissements. Ainsi en 1999, l’installation du Technocentre Renault à Guyancourt a permis la création de 7 000 emplois. D’autres grands établissements ont également choisi de s’installer à Saint-Quentin-en-Yvelines : Bouygues Bâtiment (3 500 emplois), Thalès Systèmes Aéroportés (3 500 emplois), France Telecom (2 500 emplois). Parallèlement, le nombre de petites structures de moins de 10 salariés a fortement crû. En 1999, elles représentent 8 établissements sur 10. Ce phénomène a pour origine la forte augmentation du nombre d’entreprises de « services ». Près de 15 % des établissements emploient entre 10 et 500 personnes, contre 8,5 % dans les Yvelines ou dans la région.

Près d’un tiers des 82 000 emplois recensés en ville nouvelle en 1999 sont des postes de cadres et professions intellectuelles supérieures (25 000 emplois). La part de l’emploi industriel à Saint-Quentin-en-Yvelines (25 %) est de 11 points supérieure à celle de la région : cette surreprésentation est liée à l’importance de l’industrie automobile et les industries de biens d’équipement. Toutefois, les emplois concernent surtout des emplois supérieurs. L’exemple du Technocentre Renault à Guyancourt est à ce titre marquant puisqu’il compte 7 000 emplois du secteur de l’industrie automobile sans aucune unité de production.

La part des emplois tertiaires est un peu moins importante qu’en Ile-de-France, 71 % contre 82 %. Un emploi sur quatre est répertorié dans le secteur des services aux entreprises. Les services aux particuliers, l’administration et l’éducation, la santé et l’action sociale sont relativement moins présents que dans le reste de la région.

40 % des locaux destinés aux bureaux

Entre 1982 et 1999, près de 2,6 millions de m² de surfaces de locaux ont été mis en chantier, permettant ainsi d’accueillir les nouvelles entreprises. C’est en 1994, que les surfaces de mises en chantier ont été les plus importantes, notamment en raison du démarrage du chantier du Technocentre Renault.

Plus de 40 % des surfaces construites sont réservées aux bureaux, 15 % à l’enseignement (notamment avec l’implantation de l’université de Versailles-Saint-Quentin à Guyancourt) et 13 % aux bâtiments industriels.

Actuellement, la construction est concentrée dans le centre urbain de Montigny-le-Bretonneux, pour l’extension du centre commercial et la réalisation d’un complexe cinématographique.

Un flux de déplacements domicile-travail toujours important

La ville nouvelle compte plus d’emplois que d’actifs résidents. Le taux d’emploi qui s’élevait à 0,7 en 1968 est passé à 1,1 en 1999. C’est l’une des deux villes nouvelles franciliennes (avec Evry) à avoir atteint l’équilibre habitat/emploi.

La ville nouvelle souffre pourtant d’un déficit d’emplois pour les employés et les ouvriers : elle propose près de 0,8 emploi par actif résident pour ces catégories socioprofessionnelles. Au contraire, le taux d’emploi des cadres s’élève à 1,6.

Malgré une offre abondante, l’adéquation entre les résidents et les emplois n’est pas réalisée : 34 % seulement des emplois offerts sont pourvus par des actifs résidents en 1999. Ce pourcentage s’est réduit au fil du temps : 72 % en 1968, et 45 % en 1982. L’inadéquation entre résidents et emplois et les actifs est encore plus importante pour les cadres : moins d’un Saint-Quentinois sur cinq occupe un poste de cadre dans la ville nouvelle.

Parmi les 54 700 postes non pourvus par les résidents, 20 300 sont des emplois de cadres et 17 300 des emplois de professions intermédiaires. Parmi les non-résidents, les actifs domiciliés en grande couronne hors de la ville nouvelle occupent six postes sur dix et les personnes venant de province un sur dix. Les Parisiens occupent seulement 9 % de ces emplois, mais ce taux s’élève à 15 % pour les cadres.

En 1999, 28 000 actifs résident et travaillent à Saint-Quentin-en-Yvelines soit un taux de stabilité de 41 %. En dehors de la ville nouvelle, le lieu de travail des Saint-Quentinois se situe, en grande couronne (60 % des navetteurs), petite couronne (23 %) et Paris (16 % des déplacements). Les professions les plus mobiles sont les cadres, les professions intermédiaires et les employés : ils travaillent principalement dans les Yvelines, les Hauts-de-Seine ou à Paris. Les employés résidant à Saint-Quentin-en-Yvelines et travaillant dans le secteur public occupent plus souvent un poste à Versailles ou à Paris.

Globalement, les flux de déplacements sont excédentaires avec la petite et grande couronne et la province. A l’exception des cadres, Paris attirent fortement les actifs de Saint-Quentin-en-Yvelines, notamment les employés travaillant dans le secteur public.

Au cours des dernières années, le décalage entre le nombre d’actifs résidents et le nombre d’emplois offerts s’est accentué en raison d’une forte croissance de l’emploi. Les déplacements domicile/travail vers la ville nouvelle se sont ainsi développés, les emplois créés attirant les habitants extérieurs. Par ailleurs, l’attractivité de la ville nouvelle considérée comme « ville à la campagne » a conduit à l’installation croissante d’une population active qui travaille en dehors.

En conclusion…

Saint-Quentin-en-Yvelines dispose d’un passé historique et rural et d’un environnement privilégié entre Versailles et la Vallée de Chevreuse. Aujourd’hui avec près de 147 000 habitants, la ville nouvelle a atteint sa maturité et devrait connaître un certain équilibre dans les années à venir. Située à 20 km de la capitale, elle est bien desservie par un réseau de voies rapides, d’autoroutes et plusieurs lignes SNCF. Saint-Quentin-en-Yvelines a su tirer profit des atouts majeurs dont elle bénéficiait. Elle est actuellement le premier pôle économique des Yvelines et le deuxième de l’ouest parisien.

Les 9 villes nouvelles françaises > Saint-Quentin-en-Yvelines, présentation